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Comment savoir si vous avez une carence en collagène ?

Le collagène, cette précieuse protéine qui fait office de pilier pour notre organisme, joue un rôle majeur dans la préservation de la structure et de l’élasticité de nos tissus. Avec le temps et sous l’effet de divers facteurs environnementaux, sa production naturelle ralentit et laisse place à certains signes révélateurs d’un manque. Le fait de savoir identifier ces signaux vous aidera à maintenir votre bien-être au quotidien. Voici comment repérer les indices d’une potentielle carence de cette molécule indispensable.

Les signes visibles d’une carence en collagène

Votre peau, ce miroir du corps, est souvent la première à trahir un manque de collagène. Lorsque l’épiderme perd de sa fermeté, que les ridules s’installent ou que l’aspect flasque s’impose, il est temps de lever le drapeau rouge. Les rides plus profondes, notamment autour des yeux et de la bouche, annoncent généralement une pénurie. Jadis flamboyants, vos cheveux deviennent fins et cassants, ils semblent perdre leur éclat. Si vous constatez une chute plus marquée ou un effilochage visible, surveillez ces indicateurs de près.

De leur côté, les ongles se fragilisent, se dédoublent, et des stries longitudinales peuvent apparaître. En ce qui concerne les articulations, une mobilité réduite, accompagnée de douleurs ou de craquements, peut révéler une dégradation du cartilage, fortement dépendant du collagène. Prenez au sérieux ces sensations de gêne qui sont souvent exacerbées par l’activité physique ou les changements de météo.

Même la santé bucco-dentaire n’échappe pas aux effets de la carence en collagène. Comme le soulignent en effet les experts d’Herba Barona sur Paris, les gencives saignant facilement et la sensibilité accrue aux températures extrêmes sont des signaux d’alarme à ne pas ignorer.

Les symptômes moins connus d’un manque de collagène

Certains signes internes plus discrets peuvent également révéler une carence en collagène. Une fatigue persistante et une énergie en berne (sans raison apparente) peuvent être les résultats d’un apport insuffisant. Le collagène fait pencher la balance dans le bon fonctionnement cellulaire et la régénération des tissus. Des douleurs qui ne vous lâchent pas ou une récupération plus lente après l’effort sont parfois le reflet d’un déficit. Cette molécule booste la souplesse et la résistance des fibres musculaires, et son absence nuit à leur réparation.

Côté digestion, certains troubles récurrents comme des ballonnements ou de la constipation trahissent parfois une altération de la muqueuse intestinale, pourtant riche en collagène. Or, une perméabilité accrue de cette barrière intestinale est souvent la cause de ces désagréments gastro-intestinaux.

Notez par ailleurs qu’un système immunitaire affaibli (qui se manifeste par des infections à répétition ou une cicatrisation au ralenti) peut également être lié à un manque de collagène. Ce dernier participe activement aux mécanismes de défense du corps.

Dernier effet, et non des moindres : certaines variations d’humeur inexpliquées ou des troubles du sommeil font partie des symptômes liés à cette carence, car le collagène intervient dans la synthèse des neurotransmetteurs essentiels au bien-être psychologique et à la régulation du sommeil.

Les facteurs qui favorisent la baisse de collagène

Sans surprise, le vieillissement est la cause principale de la diminution du collagène. Dès 25 ans, la production naturelle décroît d’environ 1 % par an, et ce processus s’accélère après 40 ans, en entraînant une perte progressive d’élasticité et de fermeté des tissus. L’alimentation participe également au processus. C’est dans ce contexte qu’un régime pauvre en protéines, vitamines C et E, ainsi qu’en minéraux comme le zinc ou le cuivre, compromet la synthèse de cette précieuse protéine. L’exposition prolongée aux rayons UV fait aussi des ravages. En déclenchant la formation de radicaux libres, le soleil attaque les fibres de collagène. Il altère leur structure et leur fonctionnalité.

Vous ne le saviez peut-être pas encore, mais le tabagisme est un autre ennemi juré du collagène. La nicotine et les toxines inhalées perturbent en effet les mécanismes cellulaires et accélèrent le vieillissement prématuré des tissus.

De son côté, le stress chronique, qui augmente la sécrétion de cortisol, bloque la formation de nouvelles fibres tout en favorisant leur destruction. Apprenez donc à gérer votre stress de façon optimale afin de préserver votre capital collagène. Notez enfin que certains médicaments, en particulier les corticoïdes utilisés à long terme, peuvent interférer avec le métabolisme de cette protéine. Mettez en place un suivi médical régulier pour ajuster vos traitements et minimiser leurs effets secondaires.

Quand consulter un professionnel de santé ?

Si les signes évoquant une carence persistent, consultez un spécialiste. Prenez par exemple rendez-vous avec votre dermatologue pour qu’il puisse évaluer l’état de votre peau et proposer des solutions pour booster la production de collagène. En cas de douleurs articulaires chroniques ou de limitations de la mobilité, un rhumatologue est tout indiqué pour établir un diagnostic précis et élaborer un plan de traitement personnalisé. Pour les troubles digestifs récurrents, un gastro-entérologue analysera l’impact potentiel d’un déficit en collagène et pourra prescrire des tests complémentaires pour écarter d’autres pathologies.

Un diététicien vous aidera à optimiser votre alimentation pour corriger d’éventuelles carences et encourager une synthèse naturelle de collagène. En cas de fatigue persistante ou de baisse des défenses immunitaires, un médecin généraliste pourra effectuer un bilan complet pour identifier les causes sous-jacentes et orienter vers des examens plus approfondis si nécessaire. N’attendez pas l’apparition de symptômes inhabituels ou une dégradation rapide de votre état pour consulter. N’oubliez jamais : un dépistage précoce permet une prise en charge efficace et limite les conséquences à long terme d’une carence en collagène.

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