Les négociations entre médecins généralistes et l’assurance maladie se sont poursuivies cette semaine et un accord semble se dessiner : la consultation d’un médecin généraliste devrait passer à 25 euros en décembre 2017, une augmentation qui devrait être progressive. Explications ! Encore des tensions Les négociations qui se sont poursuivies cette semaine devaient aboutir à un accord […]
Les négociations entre médecins généralistes et l'assurance maladie se sont poursuivies cette semaine et un accord semble se dessiner : la consultation d'un médecin généraliste devrait passer à 25 euros en décembre 2017, une augmentation qui devrait être progressive. Explications !
Encore des tensions
Les négociations qui se sont poursuivies cette semaine devaient aboutir à un accord qui commençait à se faire attendre. L'assurance maladie a ainsi proposé aux médecins généralistes un projet de convention quinquennal de plus d'un milliard d'euros prenant en compte la participation des mutuelles. Mais cet accord semble toujours se heurter au refus des syndicats. En cause ? Une revalorisation salariale en deux temps.
Ainsi, la consultation d'un médecin généraliste passerait de 23 à 24 euros à la date du premier avril 2017, avant de passer à 25 euros à la fin de l'année 2017 plutôt qu'en 2018 comme cela avait été proposé auparavant. Le syndicat MG France, dirigé par Claude Leicher, ne se satisfait toujours pas de ces propositions. En effet, les praticiens veulent que ce passage se fasse en une fois. Le principal reproche étant sur le caractère politicien de ces négociations qui se font au détriment des médecins.
Si une réunion dite de signature devrait avoir lieu mercredi, celle-ci devrait encore servir à poursuivre les négociations, c'est en tout cas ce qu'espèrent les praticiens qui ne sont toujours pas satisfaits par cet accord. Un conseiller de François Hollande devrait également y participer en tant que médiateur afin de finaliser cet accord entre généraliste et assurance maladie.
Pourquoi cette augmentation ?
Beaucoup de patients vont sans doute se demander pourquoi une augmentation d'un peu moins de 10 % du prix de la consultation du médecin généraliste. Entre les évolutions du secteur de la santé, le rôle grandissant des mutuelles et les réformes qui vont se mettre en place, il est parfois difficile d'y voir clair et de bien comprendre les enjeux de ces nouvelles négociations. D'autant qu'a priori, le salaire d'un généraliste est de plus de 6 000 euros par mois après cotisations.
Cette revendication d'une revalorisation salariale est reçue comme une demande plus identitaire que tarifaire des médecins de la part des responsables. L'explication étant la suivante : cela fait maintenant plusieurs années que les médecins et surtout les généralistes demandent à ce que les consultations ne soient pas toutes au même tarif. Leur raison ? Eh bien toutes les consultations ne se valent pas. Mais, devant le refus des mutuelles et des assurances maladies, ils ont donc demandé à ce que toutes les consultations augmentent de manière unilatérale.
De cet accord dépend le reste et notamment des réformes plus structurelles et plus profondes mais les médecins n'en démordent pas : de tout le reste dépend un accord sur le tarif de la consultation d'un médecin généraliste. Assurant que cela n'est pas une question de gagner plus mais de pouvoir travailler mieux en accordant plus de temps aux patients.
Des consultations de plus en plus lourdes
De plus en plus de Français hésitent à se faire soigner et reportent fréquemment leurs visites chez le médecin généraliste et leurs consultations pour des problèmes qu'ils jugent bénins, notamment les troubles ophtalmologiques ou pour la pose d'un appareil auditif. Ainsi, lorsqu'ils viennent consulter, ils viennent avec des listes de cinq ou six problèmes différents, ce qui demande un temps d'examen plus long.
Proposer un prix unilatéral n'est pas la meilleure solution, certes, mais c'est une manière qu'ont les médecins de montrer aux pouvoirs publics que toutes les consultations ne se valent pas et que, pour traiter les patients au cas par cas, il faut que le médecin généraliste puisse prendre son temps !