Entre un généraliste salarié et un radiologue libéral, le revenu mensuel des métiers de la santé est un éternel sujet de discussion et de débat. Quels sont les différences entre les salaire des pharmaciens et le salaire des médecins ? Entre une infirmière et un psychiatre ? Un constat toutefois, les salaires du domaine de la santé […]
Entre un généraliste salarié et un radiologue libéral, le revenu mensuel des métiers de la santé est un éternel sujet de discussion et de débat. Quels sont les différences entre les salaire des pharmaciens et le salaire des médecins ? Entre une infirmière et un psychiatre ? Un constat toutefois, les salaires du domaine de la santé sont globalement en hausse.
Les médecins bien lotis
En 2013, l'Inspection Générale des Finances consacrait une étude aux professions réglementées afin d'évaluer leur niveau respectif de revenus. Ces professions sont dites spécifiques car conditionnées par la possession de capacités et d'aptitudes particulières.
Ainsi, sur cette échelle de revenus, les greffiers de tribunaux de commerce arrivent en tête avec plus de 29 000€ mensuels et d'autres professionnels du droit – mandataire judiciaire, administrateur judiciaire…
Dans le domaine de la santé, les pharmaciens biologistes dirigeant un laboratoire d'analyses médicales émergent entre 10 et 11 000€, devant les pharmaciens. Suivent le salaire des médecins spécialistes, celui des chirurgiens dentistes puis les médecins généralistes.
Un système de rentes pointé du doigt
Premier constat, l'évolution du salaire des médecins ne dépend pas de la qualité des soins ni du prix de l'acte médical puisque, en effet, l’État ne peut exercer de contrôle sur les volumes. Cependant les salaires peuvent nous réserver quelques surprises.
Ainsi, parmi les généralistes, 90 % exercent selon la convention qui interdit le dépassement d'honoraires – secteur 1, alors que 9 % d'entre eux, conventionnés en secteur 2, peuvent pratiquer les dépassements d'honoraires. Pourtant, en moyenne, ce sont bien les médecins généralistes de secteur 1 qui émergent le plus haut, avec 141 000€ en salaire brut moyen annuel en secteur 1 contre 139 000€ en secteur 2.
Les différences entre les spécialités sont parfois criantes : ainsi, si le revenu fiscal d'un psychiatre n'est en moyenne que de 60 130€ nets annuels, les anesthésistes en sont en moyenne à 160 202€. On constate ainsi que les disparités ont la peau dure malgré les discours récents insistant sur la nécessité de revaloriser la médecine générale et les spécialités cliniques qui restent les moins bien rémunérées. Le salaire des médecins reste toutefois très variable.
Des disparités entre les différents domaines de la santé
Les différences salariales sont encore plus criantes lorsque l'on compare les différents domaines de la santé. Ainsi, si le salaire des médecins oscille entre 60 et 135 000€ nets annuel, les infirmières elles ne touchent qu'un peu plus de 40 000€ annuels en moyenne.
Dans le domaine pharmaceutique, on distingue les techniciens de laboratoire qui émergent à 1 864€, des préparateurs en pharmacie d'officine qui touchent 1858€ bruts mensuels et des docteurs en pharmacie, dont les émoluments dépassent les 3000€ mensuels.
Aussi, l'écart entre privé et public n'est pas si avantageux au secteur privé. En effet, sur les 83 000 médecins présents sur le territoire français, 53 % officient dans le public. Et, selon les spécialités, cela peut être avantageux. Ainsi, un biologiste médical touche plus dans le public que dans le privé contrairement à un cardiologue.
Les écarts de salaire entre privés et publics sont liés à la répartition des médecins : ainsi, une spécialité qui compte plus de personnel dans le public que dans le privé conservera un revenu supérieur dans le domaine public.
Des salaires globalement en hausse
Le salaire des médecins et des professionnels de la santé est en hausse sur ces dernières années. Ainsi, entre les années 2000 et 2010, on note une progression des salaires dans toutes les disciplines médicales excepté chez les radiologues, qui ont vu leur salaire baisser de 0,9 %.
Ce sont les anesthésistes et les infirmières qui ont le plus profiter de ces augmentations, leurs salaires progressant de 2 à 2,2 % sur cette période.