La vésicule biliaire est un organe qui passe assez inaperçu sauf dans les cas où des calculs se forment à l’intérieur. Cela provoque d’intenses douleurs et ils peuvent être source d’infections. S’il n’est pas systématique, la solution peut être le retrait de la vésicule biliaire. Alors, quand devient-il nécessaire ?
Le rôle de la vésicule biliaire
Avant de parler du retrait de la vésicule biliaire, il est bon de rappeler son rôle. Cet organe creux, caractérisé par sa forme de poire, se situe juste en dessous du foie du côté droit de l’abdomen. Elle permet de stocker la bile produite par le foie auquel elle est reliée par de petits canaux.
Lorsque vous digérez, la vésicule se contracte ce qui libère de la bile. Cette dernière a pour mission de faciliter la digestion des corps gras et de débarrasser l’organisme des toxines. C’est quand ce mélange biliaire est déséquilibré que la bile se cristallise et forme des cailloux qui peuvent être de taille plus ou moins importante. C’est alors que l’opération de la vésicule peut s’avérer nécessaire.
Quand procéder au retrait de la vésicule biliaire ?
Le retrait de la vésicule biliaire est également appelé cholécystectomie. Il est préconisé par les chirurgiens lorsque :
- Des calculs biliaires sont présents dans la vésicule et qu’ils entraînent des douleurs.
- Des calculs sont présents dans la voie biliaire c’est-à-dire dans le canal cholédoque.
- En cas de cancer de la vésicule biliaire ou de risque élevé pour que celui-ci se déclare. C’est le cas lorsque le polype est d’une taille supérieure à 10 mm ou en présence d’une vésicule dite de porcelaine.
- S’il y a une inflammation de la vésicule (appelée cholécystite aiguë) ou du pancréas (appelée pancréatite).
Comment se passe l’ablation de la vésicule biliaire ?
Cette intervention chirurgicale est réalisée au bloc opératoire sous anesthésie générale dans ce lieu stérile où l’ultra-propreté est de mise comme cela est expliqué sur le blog Astuce santé. Il existe deux méthodes pour effectuer le retrait de la vésicule biliaire :
- La cholécystectomie par laparotomie : L’opération nécessite une incision de 10 cm sur le côté droit de l’abdomen. Le chirurgien écarte le muscle et le tissu pour que la vésicule soit apparente et puisse être retirée. Le praticien suture ensuite l’incision.
- La cholécystectomie par laparoscopie : C’est la méthode la moins invasive. L’opération est réalisée sous cœlioscopie. Quatre mini-incisions sont réalisées au niveau de l’abdomen près du nombril dans lesquels le chirurgien introduit des outils spécifiques qui vont permettre l’ablation de la vésicule et un laparoscope qui est un tube avec une minicaméra vidéo qui lui permet de visualiser ses gestes. Comme avec la technique précédente, il procède au retrait de la vésicule biliaire. Les points d’incision réalisés ne nécessitent pas de points de suture. Cette méthode de Low Impact Laparoscopy présente des avantages post-opératoires car elle présente moins de douleurs ce qui réduit de fait la prise d’analgésiques. C’est pourquoi elle est de plus en plus utilisée
Les suites post-opératoires
Suite au retrait de la vésicule biliaire, il est possible que vous ayez une légère diarrhée mais elle doit disparaître rapidement. Pour vous en débarrasser plus vite, vous pouvez vous aider des astuces données sur cette page.
Pour ce qui est du temps de convalescence, il est de quatre à six semaines par laparotomie alors qu’il n’est que d’une semaine par laparoscopie. Et, il faut savoir que si la vésicule est utile pour la digestion, elle n’est pas indispensable au point que peu de personnes ressentent des troubles digestifs suite à leur opération de la vésicule biliaire.